vendredi 9 janvier 2009

Twilight : Fascination (Stephenie Meyer)

On reconnaît la passion à l'interdit qu'elle jette sur le plaisir
Marcel Jouhandeau



Twilight : Fascination de Stephenie Meyer est l'histoire de Bella, une jeune fille d'une quinzaine d'années qui s'installe chez son père dans une petite bourgade reculée des Etats Unis. Au lycée elle s'éprend du "incroyablement beau" et fascinant Edward qui s'avère être un vampire! S'en suit une histoire d'amour passionnel, mais impossible.

Ce livre est présenté comme un phénomène littéraire, un best-seller vendu à des millions d'exemplaires, qui fait trembler Harry Potter grâce à son univers fantastique et une intrigue qui vous prend par les tripes. J'ai été donc plus que déçue de découvrir un livre à l'histoire simplette, échappé de la collection des romans à l'eau de rose. Dis comme cela, c'est peut-être un peu brutal, alors je m'explique.

Je reprocherai à ce livre une écriture trop simple et un vocabulaire limité. Et c'est la raison principale qui m'a fait lacher le livre. Les exclamations omniprésentes de Bella sur la beauté d'Edward sont pesantes et font paraître l'héroïne un peu niaise. Est-ce un effet de la traduction? La VO est-elle plus convaincante? Je ne sais pas, mais toujours est-il que
  • ses yeux ont pris une incroyable couleur topaze
  • il était tellement beau
  • sa vue m'a coupé le souffle
  • sa beauté était à couper le souffle
  • il avait des yeux incroyables......etc trois fois par page témoigne d'un style enfantin qui ne séduit guère un public adulte.

Je n'ai pas non plus accroché à l'histoire que j'ai trouvée ennuyeuse au possible, mais là je reconnais ne pas faire partie du public probablement visé par l'auteur : j'ai depuis longtemps cessé d'être une ado soupirant pour un élève inaccessible de terminale...

Et là j'adresse mes reproches à la critique officielle. Contrairement à Harry Potter, Fascination s'adresse à un public jeune et féminin exclusivement. Les amateurs de la littérature fantastique rigolent sous cape. Les connaisseurs d'Anne Rice déplorent la pauvreté de l'univers vampirique décrit. Harry Potter peut dormir sur ses deux oreilles.

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